Das Kapital de Viken Berberian
Viken Berberian, Das Kapital, Gallmeister, 2009, 21 euros, 208p.
Les éditions Gallmeister lancent ici une nouvelle collection, Americana, avec le deuxième roman de cet auteur libanais qui a grandi aux Etats-Unis et vécu en France. Un titre en référence à Marx, et une première traduction en français ; Berberian a déjà commis un premier roman, The cyclist (et son narrateur terroriste), qui n'est pas arrivé jusque chez nous. Das Kapital parle du monde et du marché financier.
Ils sont deux hommes et une femme :
Wayne, le trader New-Yorkais qui travaille pour Empiricus Kapital et n’aime les plantes qu’en plastique, prône la référence aux mathématiques plus qu’à la littérature et spécule sur les désastres du monde. Au contraire de ses collègues qui prient pour que le système résiste, lui veut le faire trembler. Pas par idéologie, pour gagner de l’argent. « Il y a une croissance exponentielle du désarroi en Corée, au-delà du standard de déviation historique, dit-il. (...) Il lui prit la main pour la première fois sans penser au sort du capitalisme mondial. »
Le Corse situationniste qui coupait du bois avant de changer d’activté...
Alix, l’étudiante en architecture qui prend plaisir à observer sa ville, Marseille, en se promenant sur les toits.
Wayne provoque le chaos, le maîtrise et mise dessus. Il « dota son portefeuille en prévision d’un échec systématique de l’avenir. »
Sur un ton moqueur, Viken Berberian donne dans la fable, ironisant sur nos mondes.
« Il paraissait traumatisé, comme s’il venait juste de se convertir au post-modernisme. »
« Des rumeurs. Ne les croyez pas. Elles sont là pour être niées, ou, si le marché est ouvert, pour qu’on spécule dessus. »
Jeu de dupes, histoire courte et roman plaisant à lire, Das Kapital offre des lectures multiples et de la symbolique cachée, à commencer par ce Wayne au double visage (comme une certaine chauve-souris masquée) et jusqu’à l’explosion finale... Capitalisme et terrorisme au menu, avec au final une impression diffuse d’inabouti. À tenter.
Wayne, le trader New-Yorkais qui travaille pour Empiricus Kapital et n’aime les plantes qu’en plastique, prône la référence aux mathématiques plus qu’à la littérature et spécule sur les désastres du monde. Au contraire de ses collègues qui prient pour que le système résiste, lui veut le faire trembler. Pas par idéologie, pour gagner de l’argent. « Il y a une croissance exponentielle du désarroi en Corée, au-delà du standard de déviation historique, dit-il. (...) Il lui prit la main pour la première fois sans penser au sort du capitalisme mondial. »
Le Corse situationniste qui coupait du bois avant de changer d’activté...
Alix, l’étudiante en architecture qui prend plaisir à observer sa ville, Marseille, en se promenant sur les toits.
Wayne provoque le chaos, le maîtrise et mise dessus. Il « dota son portefeuille en prévision d’un échec systématique de l’avenir. »
Sur un ton moqueur, Viken Berberian donne dans la fable, ironisant sur nos mondes.
« Il paraissait traumatisé, comme s’il venait juste de se convertir au post-modernisme. »
« Des rumeurs. Ne les croyez pas. Elles sont là pour être niées, ou, si le marché est ouvert, pour qu’on spécule dessus. »
Jeu de dupes, histoire courte et roman plaisant à lire, Das Kapital offre des lectures multiples et de la symbolique cachée, à commencer par ce Wayne au double visage (comme une certaine chauve-souris masquée) et jusqu’à l’explosion finale... Capitalisme et terrorisme au menu, avec au final une impression diffuse d’inabouti. À tenter.
Viken Berberian, Das Kapital, Gallmeister, 2009, 21 euros, 208p.