L'Homo Criticus, un robot ?
Debord disait qu'au jour d'aujourd'hui tout le monde donne son avis sur tout et dans une société qui tourne en rond le jour d'aujourd'hui dure longtemps. Sur Internet les avis s'étalent à longueur de blogues comme ils s'étalent à longueur de zinc au bistrot. On trouvera par exemple sur Musebin des critiques d'albums en une phrase. Où en est on de l'exercice de la critique qui reste l'une des activités favorites des causeurs que nous sommes ?
Il me semble bien que trop souvent cette critique se contente d'un copier/coller, de citations obligées et donc redondantes (et on ne parle pas ici du fait que bien souvent ce sont les mêmes albums/livres qui font l'objet de critiques comme ces journaux musicaux qui font leurs premières pages sur les mêmes groupes). Les tournures de phrases elles-mêmes se ressemblent de plus en plus et se retrouvent comme des modes plus ou moins passagères, ainsi par exemple les personnages d'un livre seront humains (sic), et les phrases toutes faites - comme les clichés littéraires - vont enfermer l'émotion et la standardiser... Pire elles risquent, ces phrases trop souvent utilisées, de se vider de leur sens comme les chansons d'amour à deux balles vident de son poids le verbe aimer. L'exercice contient aussi l'étalement des références, ainsi on ne parlera pas de X sans citer Y ou de l'événement A sans citer l'événement B. Quand ces phrases ou résonances deviennent des automatismes, la critique n'est plus intéressante. Dans d'autres cas on tordra l'oeuvre pour la faire coller avec un discours, une idée préétablie.
Ainsi la critique se résume vite à une trame dans laquelle on remplit quelques trous comme ces exercices d'école primaire où il faut mettre le bon mot au bon endroit. Les résonances deviennent plates et attendues/entendues. On trouve même des robots critiqueurs sur la toile comme Lisabuzz qui semble régurgiter des phrases types... et quel ne fut pas mon horreur de lire ceci, sorti tout droit des circuits imprimés du dit Lisabuzz : devrait être prescrit par les médecins, voir même remboursé par la sécurité sociale tant il est uplifting ! les lecteurs assidus savent qu'il s'agit là d'une de mes phrases récurrentes. Arg. Non. Je ne suis pas un robot.
Heureusement elles sont quelques-unes à sortir du lot, comme toujours, il faut piocher pour les trouver et s'il se trouve quelques chercheurs d'or parmi vous, je leur serai particulièrement reconnaissant de nous donner des pistes en commentaire afin d'élargir les points de vue critiques.
Il me semble bien que trop souvent cette critique se contente d'un copier/coller, de citations obligées et donc redondantes (et on ne parle pas ici du fait que bien souvent ce sont les mêmes albums/livres qui font l'objet de critiques comme ces journaux musicaux qui font leurs premières pages sur les mêmes groupes). Les tournures de phrases elles-mêmes se ressemblent de plus en plus et se retrouvent comme des modes plus ou moins passagères, ainsi par exemple les personnages d'un livre seront humains (sic), et les phrases toutes faites - comme les clichés littéraires - vont enfermer l'émotion et la standardiser... Pire elles risquent, ces phrases trop souvent utilisées, de se vider de leur sens comme les chansons d'amour à deux balles vident de son poids le verbe aimer. L'exercice contient aussi l'étalement des références, ainsi on ne parlera pas de X sans citer Y ou de l'événement A sans citer l'événement B. Quand ces phrases ou résonances deviennent des automatismes, la critique n'est plus intéressante. Dans d'autres cas on tordra l'oeuvre pour la faire coller avec un discours, une idée préétablie.
Ainsi la critique se résume vite à une trame dans laquelle on remplit quelques trous comme ces exercices d'école primaire où il faut mettre le bon mot au bon endroit. Les résonances deviennent plates et attendues/entendues. On trouve même des robots critiqueurs sur la toile comme Lisabuzz qui semble régurgiter des phrases types... et quel ne fut pas mon horreur de lire ceci, sorti tout droit des circuits imprimés du dit Lisabuzz : devrait être prescrit par les médecins, voir même remboursé par la sécurité sociale tant il est uplifting ! les lecteurs assidus savent qu'il s'agit là d'une de mes phrases récurrentes. Arg. Non. Je ne suis pas un robot.
Heureusement elles sont quelques-unes à sortir du lot, comme toujours, il faut piocher pour les trouver et s'il se trouve quelques chercheurs d'or parmi vous, je leur serai particulièrement reconnaissant de nous donner des pistes en commentaire afin d'élargir les points de vue critiques.