The Seven Mile Journey, The Metamorphosis Project, fono'gram, 2008

Le groupe Danois The Seven Miles Project signe là son deuxième album et referme sur l'auditeur un carcan sonore plutôt doux avec de légères stridences modulées de guitare agréables, des notes de piano et des accords de guitare répétés qui montent par palier. Les mélodies ou les accords du Metamorphosis Project s'empilent et semblent se développer toujours sur un même plan vertical et grimper dans les tonalités sans surprise. On pense un temps à Philip Glass en plus mou, c'est assez apaisant et long. La batterie, lourde et calme, aide au développement du paysage sonore ; la pression monte de plus en plus, toujours sans surprise, comme un morceau de Pink Floyd étiré jusqu'à ce qu'il pète... sauf qu'il ne pète pas et que le processus se répète indéfiniment ; à la fin ça devient agaçant. C'est jouissable si on est en condition et que l'on découvre le genre, sinon c'est plutôt otolondant*. On pourra se pencher dans le même registre et avec plus de bonheur sur les deux valeurs sûres que sont Godspeedyoublackemperor et Explosion in the Sky.

*Néologisme argotique pour "ennuyer" ou "abrutir" utilisé par le personnage de Vautrin dans Le Père Goriot de Balzac et que votre docteur des oreilles adopte fissa.