Car je suis Légion, de Xavier Mauméjean
J’ai d’abord croisé plusieurs éloges concernant Lilliputia, puis ensuite entendu dire que ce n’était pas le meilleur Mauméjean. Mais bon, les goûts et les couleurs. En tout cas, pendant les Utopiales deux libraires unanimes m’ont recommandé Car je suis légion. Dont acte, je l’ai lu. L’époque, le décor, la charge qu’ils envoient à l’imaginaire m’ont fait faire un bon voyage. S’imaginer Babylone et Nabuchodonosor, les jardins suspendus, les chevaux avec des attelages comme dans Ben Hur et des divinités en colère, forcément ce n’est pas anodin.
Quand arrivent l’éclipse du soleil, des bébés malformés et des moutons à deux têtes, le pouvoir religieux décrète que les Dieux sont fatigués. Il faut suspendre le temps et la loi, laisser s’installer le chaos ; l’homme va devoir affronter ses responsabilités. Ceux qui sont bien ennuyés, ce sont les Accusateurs, ordre représentant la Loi. Les voilà sans travail, obligés de détourner le regard si une femme poignarde son mari ou un homme vole de l'or. Parmi ces Accusateurs, Sarban. C’est lui qui discernera les véritables responsables de cette situation. Un homme abattu devant ses yeux l'intrigue. Il mène alors l’enquête. Les massacres perpétrés dans l’enceinte de la ville n’auraient-ils pas un lien avec Ummu Hubur, cette femme adepte de l'immobilisme ? Celle qui dit : « Pas de projets, aucune prévision, ce serait rétablir l’ordre. »
L'histoire permet surtout d’illustrer le thème loi-ordre/folie-chaos. La société ne peut vivre sans ordre. Sans contrainte, les gens perdent la tête. Mais pour vaincre le chaos, même Sarban si digne incarnation de la Loi, sera obligé de la transgresser un peu. Bref, ce foisonnement, cette intrigue et la situation historique m’ont plu, le rythme va sans peine dans un style facile et bien fichu, mais l’insistance à vanter le mérite de l’ordre et de la Loi m’ont quelque peu dérangée. Mais peut-être mon angle de lecture n'était pas le bon.
« A tout âge l’homme est comme un animal que l’on dresse. Il faut lui apprendre le respect et l’obéissance. »
Xavier Mauméjean, Car je suis Légion, Pocket Fantasy, 2007, 421 pages, 7 euros 70
Quand arrivent l’éclipse du soleil, des bébés malformés et des moutons à deux têtes, le pouvoir religieux décrète que les Dieux sont fatigués. Il faut suspendre le temps et la loi, laisser s’installer le chaos ; l’homme va devoir affronter ses responsabilités. Ceux qui sont bien ennuyés, ce sont les Accusateurs, ordre représentant la Loi. Les voilà sans travail, obligés de détourner le regard si une femme poignarde son mari ou un homme vole de l'or. Parmi ces Accusateurs, Sarban. C’est lui qui discernera les véritables responsables de cette situation. Un homme abattu devant ses yeux l'intrigue. Il mène alors l’enquête. Les massacres perpétrés dans l’enceinte de la ville n’auraient-ils pas un lien avec Ummu Hubur, cette femme adepte de l'immobilisme ? Celle qui dit : « Pas de projets, aucune prévision, ce serait rétablir l’ordre. »
L'histoire permet surtout d’illustrer le thème loi-ordre/folie-chaos. La société ne peut vivre sans ordre. Sans contrainte, les gens perdent la tête. Mais pour vaincre le chaos, même Sarban si digne incarnation de la Loi, sera obligé de la transgresser un peu. Bref, ce foisonnement, cette intrigue et la situation historique m’ont plu, le rythme va sans peine dans un style facile et bien fichu, mais l’insistance à vanter le mérite de l’ordre et de la Loi m’ont quelque peu dérangée. Mais peut-être mon angle de lecture n'était pas le bon.
« A tout âge l’homme est comme un animal que l’on dresse. Il faut lui apprendre le respect et l’obéissance. »