Wire addict




Terminer de regarder les 12 épisodes de la saison 3 de The Wire, ça revient à se frotter les mains de contentement mais, en même temps, à soupirer en voyant se rapprocher l’échéance : la fin de la série au bout de la 5ème saison.

Tout a commencé pépère avec la saison une : quelques soirées bières entre deux flics dont un triste divorcé (forcément), une équipe de choc mise sur pied tant bien que mal dans des locaux insalubres, des Noirs qui dealent dans les rues... On croit s’ennuyer ferme, et puis la sauce prend. On enchaîne avec la saison 2 et les dockers, la saison 3 qui boucle la une, et là j’attends la 4 avec un mélange d’impatience et d’envie de faire durer le plaisir. Impossible de décrocher.

Pourtant, la réalisation et le scénario vont à l’opposé de ce qui fait le succès habituellement. Epurés, lents, âpres, ils ne visent pas les rebondissements perpétuels, les larmes ou éclats de rire en cascade. Les personnages, l’ambiance, l’intrigue, le suspens, s’insinuent lentement en vous pour devenir un univers familier. J’en ai avalé du sitcom, de la série, du 24H, de la Desperate Housewives, Dead Like Me ou Six Feet Under. The Wire se distingue totalement. Au point de craindre de ne pas trouver de série qui soutienne la comparaison. Si, si, à ce point là. Qualité et créativité ne sont pas si simples à dégoter.

Les éloges qui manquent, sur le net, dans la presse, chez les professionnels de la profession ; on interroge même Obama sur le sujet ! Je ne vais pas vous la refaire, vous saurez tout en quelques clics, les épisodes réalisés par Pelecanos, Lehane (regardez bien la saison 3, il y apparaît) ou Richard Price, les créateurs Ed Burns et David Simon, la bande-originale et ses quelques pépites musicales...

Tiens, un petit Shaft ?