Dan Bigras, Fou, les Disques de l'Ange Animal, 2005




Dan Bigras a une voix tonitruante et il s'en sert parfois jusqu'à la caricature de lui-même. De Charles Gounod à Karl Orff en passant par le hip hop et les guitares heavy métal, l'album Fou est un brulot rock parfois outré - le lyrisme de Bigras est un peu too much - mais juste. On jouera longtemps à reprendre le concept d'Entre les draps à toutes les sauces. Soudain, on arrête de rire sur la trilogie que Dan a ramenée de Bosnie. On tiquera sur les quelques passages produits à la sauce variétoche tambouille année 80... dommage. L'album pêche un peu de ce côté là : une production trop lisse. Reste les paroles qui tiennent bon, et rien que pour l'extra ordinaire toune L'Astronaute on prendra soin de se procurer la chose fissa. Et on se surprendra à se réveiller, de temps en temps, avec une envie de Dan Bigras entre les oreilles. L'appétit vient en mangeant.

Dan Bigras, Malbrook et le président, tiré de l'albu Fou (Les Disques de L'ange, 2005)