Igort, Casino, Nocturne, 2008
Mosquitos were dreaming to be stars in the blue of this melhancolic night.
Igort in American Rock'n'Roll.
Igort in American Rock'n'Roll.
C'est avec l'argent de la Cosa Nostra que Bugsy Siegel ouvrit en 1946 le Flamingo, premier casino de Las Vegas, mais l'affaire ne marcha pas fort. Siegel manquait d'organisation et il ne put rembourser ses emprunts. Il fut assassiné dans sa villa le 20 Juin 1947 par des tueurs du Syndicat. Quelques années après, la ville perdue au milieu du désert devenait le temple du jeu avec entre autres les casinos de Lucky Luciano et les spectacles de stars telles Frank Sinatra.
Casino sent le polar, l'histoire d'amour qui tourne au fait divers, la Vendetta, le costard classe porté par Al Pacino, le mac, la mafia, les prostituées et les bons vieux Black Mask. On navigue en eaux troubles avec en fil conducteur l'arrivée des macaronis aux Etats Unis d'Amérique et ce que cela va engendrer d'histoires et de cultures. Les références pleuvent comme une pluie noire, les films de série B des années 40, Ennio Morricone, les photos de Weegee, Preston Tucker, Charlie Patton, Edouardo Defillippo, Hubert Selby, Ellis Island, James Dean, le désert, Las Vegas, Luther King ; le rêve américain et ses icônes. Tout ça porté par la voix rauque d'Igort (quelque part entre Arthur H et Mark Lanegan) qui sussure plus qu'il ne chante. Il est épaulé par le groupe Lo Ciceros avec la basse de Sarah Tartuffo, la batterie de Mario Pirolla et une floppée d'instruments (dont un theremin) joués par Don Ross. Rosario Castagnola est à la production.
On savoure comme un bon vin ces 11 morceaux qui naviguent de Naples à New York entre musique de film et chanson napolitaine en passant par le rock'n'roll. La musique est calme et chaude, envoûtante. A l'image de Ballad Of Odd Days qui retrace en fragment éparses le meurtre d'une prostituée par son mac, chaque morceau pose une ambiance. Les images défilent jusqu'à un final rock en hommage à Lou Reed, Patti Smith, Jack Kerouac, Hubert Selby et la photographe Diane Arbus.
Igort, plus connu comme dessinateur de BD (il est publié en France par les Humanoïdes Associés, Cornélius et Casterman) que comme musicien (même s'il participa entre autres à l'enregistrement d'un album de Ruyichi Sakamoto ou qu'il fut membre du groupe Slava Trudu), illustre lui même le livret grand format qui accompagne le disque, on pense alors à Charles Burns pour le trait et à Tardi pour le détail. La classe.
On savoure comme un bon vin ces 11 morceaux qui naviguent de Naples à New York entre musique de film et chanson napolitaine en passant par le rock'n'roll. La musique est calme et chaude, envoûtante. A l'image de Ballad Of Odd Days qui retrace en fragment éparses le meurtre d'une prostituée par son mac, chaque morceau pose une ambiance. Les images défilent jusqu'à un final rock en hommage à Lou Reed, Patti Smith, Jack Kerouac, Hubert Selby et la photographe Diane Arbus.
Igort, plus connu comme dessinateur de BD (il est publié en France par les Humanoïdes Associés, Cornélius et Casterman) que comme musicien (même s'il participa entre autres à l'enregistrement d'un album de Ruyichi Sakamoto ou qu'il fut membre du groupe Slava Trudu), illustre lui même le livret grand format qui accompagne le disque, on pense alors à Charles Burns pour le trait et à Tardi pour le détail. La classe.