Arif Mardin, le gentleman producteur


Aretha Franklin, Hall & Oates, Dusty Springfield, Bette Midler, le Modern Jazz Quartet, Max Roach, Manhattan Transfer, Chaka Khan, Willie Nelson, Ringo Starr, les Bee Gees, Phil Collins, Culture Club, Scritti Politti, David Bowie ou encore les Boy meets girl... Dans son bureau de vice président d'Atlantic, pour quarante ans de carrière, les murs sont tapissés de pas moins d'une quarantaine de disques d'or ou de platine.

Arif Mardin est né à Istambul en 1932. A l'age de dix ans sa soeur lui plonge les oreilles dans Duke Ellington. Tombé dedans, il écoute Bing Crosby et Glenn Miller à la radio, apprend le piano et commence à proposer des arrangements aux groupes locaux. En 1956 le Big Band de Dizzie Gillespie passe à Istambul, Mardin s'incruste backstage et rencontre Quincy Jones... quelques instant plus tard le big band répète un morceau signé par le monsieur. En 1959 il part vivre aux
Etats Unis d'Amérique. En 1963 il arrive au poste d'assistant de Nesuhi Ertegun, le frère du PDG du label Atlantic qu'il a rencontré au Festival de Jazz de Newport. Il sera le producteur de nombreuses vedettes de la scène pop américaine. Il produit lui même deux albums en tant qu'artiste : Glass onion en 1969, composé de reprises des chansons des Beatles portées par des cuivres et Journey, sorti en 1973, un album de jazz avec notamment les frères Brecker, Hubert Laws, Steve Gadd qui deviendront célèbres plus tard... Les deux galettes n'ont jamais été rééditées en CD.

Le producteur élégant a passé l'arme à gauche en juin 2006 alors qu'il s'occupait d'une certaine Norah Jones. Voici une des perles qu'il a arrangées :

Le Respect d'Aretha Franklin



Et puis un petit Norah Jones Sinkin' Soon pour la route...