The White Stripes, The White Stripes, XL Recording, 2001.
Grosse guitare "garage" aux riffs immédiatement assimilables, rythmique de mercure. Le mercure est plus lourd que le plomb, ceux qui n'en seraient pas convaincus devraient immédiatement se plonger dans le Canine et Gunn d'Oppel et Dorisson, Série Noire n°1940 où ils croiseront, entre autre, du MC5, du Led Zep, du Alice Cooper et du Juicy Fruit (le groupe à qui l'on doit le Eddy Oh Eddy dans Phantom of The Paradise). Ces rocks ferreux ne déparailleront pas avec notre sujet. Detroit (à qui l'on doit pèle mêle : Bob Seger, Marvin Gaye, Madonna, Juan Atkins, Eminem, Les Stooges, le MC5, John Lee Hooker...) a accouché d'un nouveau groupe. Le premier album des Whites Stripes enregistré en Janvier 1999 déboule au début des années 2000... une lumière dans la nuit du rock fin 90'. Quelques milliers de Watts en pleine gueule. Sobre et brut, efficace comme une rangée de néons de cuisine. A eux deux- Jack White (guitare, piano voix) et Meg White (batterie), fringués de rouge et de blanc (à l'image des bombecs rayés de leur enfance)- ils vont secouer le cocotier du rock à coup de blues et de rock n's Roll minimal couvrant une large période de la musique anglo saxonne, disons du début 60' à la fin 70' en y mettant leur patte à eux. Led Zeppelin, Black Sabbath, The Stooges... ressortent du grenier, tout fringuant. On pourra écouter en boucle la majestueuse reprise de One More Cup Of Coffee du sieur Dylan dont monsieur White confie qu'il est comme un père pour lui.