Considérations.



Jazzman, dans son numéro 132 de Février 2007, passe Sonny Rollins à l’interview pour la sortie de son Sonny, please. Il en a des choses à dire. Il s’en suit une disco tête où les coiffes et coiffures du colosse sont mises en parallèle avec ses évolutions. On pourra sûrement faire pareil avec les chemises des folkeux. Fin février, j’ai cessé de snober Radiohead et bon sang, je crois que j’ai bien fait. Dur de passer à côté de la chose. Notez, je portais déjà Kid A dans mon oreille, des morceaux comme The National Anthen ne peuvent pas laisser indifférent. Je me souviens aussi d’une toune à toute berzingue entendue entre trois ou sept bières, la nuit, sur le siège passager d’un camion avec un gars qui négociait les virages comme Scarlet Rivera, la violoniste de Dylan, sur Desire. Je me souviens avoir demandé « c’est qui qui joue là ? ». C’était Radiohead et leur How do you ?. Everything in the Right Place tournait déjà sur What’s New Pussicat ? le dj duclock numéro deux (novembre 2002) entre le Poupoupidou de Chet et le Boomerang de Programme, mais j’avais laissé tomber les autres albums, trop braillard, trop geignard, trop guitares saturées, trop rock british. Mon cul c’est du poulet, Radiohead m’a rattrapé. Le Single Creep tourne en boucle et j’ai dépoussiéré Pablo Honey. Energie désespérée, colère contre soi-même, lyrisme et tourment… un chanteur malingre et disgracieux… comment j’ai pu laisser passer tant d’analogie avec Nirvana ? La flemme, tout simplement la flemme saupoudrée d’un manque de curiosité et d’un soupçon de snobisme à la mord moi le noeud.

Au passage, je conseille chaudement la lecture de King Suckerman de George P. Pelecanos pour sa BO de frapadingue estampillée 70’s.