Arcade Fire, Neon Bible, Barclay/Universal, 2007
Neon Bible est le titre d'un roman de John Kennedy Toole l'auteur de La conjuration des imbéciles qui se suicida de dépit et dont l'oeuvre connut le succés après sa mort. Même si lors de l'enregistrement de leur premier album les membres d'Arcade Fire eurent à déplorer quelques morts, ils connaissent le succés de leur vivant (Funeral, leur premier album, c'est vendu à plus d'un million d'exemplaires dans le monde entier). Sur Neon Bible, enregistré à "The Church" le studio église du groupe, on retrouve Win Butler, Régine Chassagne, Richard Reed Parry, Tim Kingsbury, Will Butler, Sarah Neufeld et Jeremy Gara avec leur pléthore d'instruments (guitare, basse, batterie, piano, violon, violoncelle, xylophone, accordéon, orgue) et d'invités : Liza Rey à la harpe, des cuivres, des choeurs, l'orchestre national Radio Studio de Budapest, des chanteurs et des chanteuses de gospel, Hadji Bakara vient poser quelques traîtements et filtres électroniques ça et là. Le tout est homogène, conduit par une rythmique immédiatement identifiable. On retrouve tout un univers. Le chanteur fait toujours penser à Bowie dans ses envolés. Les arrangements (Owen Pallett de Final Fantasy en signe encore quelques uns) sont surprenants tout en s'inscrivant dans ce que l'on peut maintenant appeler le style Arcade Fire. Un océan de musique. Plus de la moitié des tounes de l'album sont des tubes en puissance.