Sparklehorse, Dreamt For Light Years In The Belly Of Mountain, Capitol Records.




« Je ne pouvais plus payer mon loyer, il fallait que je sorte un disque pour avoir de l’argent. Aujourd’hui j’ai plein de projets, mais le désir de musique est revenu après le besoin de faire rentrer de l’argent. »


10 ans depuis le premier album, 5 ans depuis le dernier… Ouverture electro, guitare, Mark Linkous attaque avec une voix lointaine de poupée robot portée par ses musiciens. Puis la voix se précise et cogne droit au but. Le Sparklehorse est de retour. Majestueux. Rock déglingué sur toutes les plages. Comme si Kurt Cobain n’était pas mort, Coco Rosie en plus rock’n’roll. Pour sûr on achève bien les chevaux, mais celui là est coriace. Avec sa jambe qui fait klong, souvenir de junkie, sa dépression à rallonge, ses névroses… Il tient le coup toujours sur la brèche. Des morceaux comme Return to me ou Shade & Honey guérissent de tout. Sur Ghost in the sky on monte le cheval pour un galop lumineux. Morning Hallow nous ballade. On déambule tout en délicatesse avec quelques baffes aux carrefours parce que la vie, comme disait l’autre, ne fait pas de cadeaux et que des carrefours y en a un paquet... Knives of Summertime. Et enfin, cette dérive instrumentale rock éponyme qui clos l’album, tout en beauté. Du folk, du folk qui court pour pas crever, du folk qui court dans la montagne et qui s’accroche aux ronces du Punk.
Splendide.