The Gun Club, Fire of Love, Last Call.



C'est sur le label Slash (continuité de la défunte revue du même nom dans laquelle Jeffrey Lee Pierce écrivait des articles sur la musique noire) que Fire of love est maquetté. Il sort aussi en 81 chez Ruby. On le retrouve vingt ans plus tard chez Last Call Record.

Depuis la côte ouest des états unis d'amériques, au début des année 80, Jeffrey Lee Pierce lance sa vision du rock avec ses textes hantés façon fantômes et sortilèges vaudou. Biblique du côté soufre. Il râle son allégeance à la chair, la drogue, et se fout allégrement de la gueule des rednecks qui s'emmerdent dans le Texas de son enfance. On déambule hagard dans son bayou deséspéré. Odeurs d'exorcisme, de blues de la cambrousse, de rockabilly, de hillbilly, de swamp rock et de cajun passé à la moulinette punk. Vision de revenants sur le bord de l'autoroute... Ces textes donnent envie de se replonger dans l'oeuvre de Jim Thompson, Sex Beat, She’s Like Heroin To Me ou Jack On Fire racontent la violence des amours déglinguées et possédées chères à l'écrivain de roman noir américain des années cinquante.

Fire Of Love possède le son brut et sale des premiers albums de rock. La magie est là dans ces 10 morceaux tout suintant des démons qui rongèrent Jeffrey Lee Pierce jusqu'à sa mort.