It Follows (Robert Mitchell, 2014)



Voilà encore un film manqué lors de sa sortie en salle... c'est le genre de chose que tu sais très vite en voyant la qualité des images. Dès les première minutes devant ta télé tu te dis : faut voir ça en grand pour être convenablement enveloppé dans l'histoire. Une histoire d'angoisse et de traque. Une allégorie de la fin de l'innocence, de la prise de conscience de la vanité, et de la mort qui vient.


Robert Mitchell avait déjà réalisé un film (The Myth of the American Sleepover) qui était sorti directement en DVD et qui avait fait parler. Avec It Follows il enfonce le clou dans un autre genre. Les préoccupations adolescentes sont là, parfois à peine esquissées (certains passages ne sont pas sans rappeler Elephant de Gus Van Sant). Poésie est un des mots qui vient en tête à l'évocation du film. Un film qui fait peur grâce à son sujet, à la musique (Rich Vreeland) et à la photo parfois un peu floue. La réalisation bien travaillée oscille entre le glauque et un certain réalisme. Il y a du Gregory Crewdson, du John Carpenter (Halloween) et du Jacques Tourneur (La Féline) là-dedans. À voir, de toute urgence, et de préférence sur grand écran...