Courtney Love a remis à Brett Morgan la clef de l'entrepôt où se trouvent les affaires de Kurt Cobain. Une pièce de 12 mètres sur 12 avec des peintures et des caisses contenant des écrits, des dessins, des enregistrements vidéos et audios... Brett Morgan va mixer tout cela avec des images d'archives, des films familiaux, des extraits de presse et les interviews des parents de Kurt Cobain, de sa soeur, de ses deux copines et de Kris Novoselic. Frances la fille de Kurt et Courtney est la productrice exécutive du documentaire.
Les parties dessin-animé qui narrent l'adolescence de Kurt Cobain (réalisées par Stefan Nadelman) sont particulièrement bien réussies. Le reportage présente aussi des oeuvres de Cobain, ses dessins, ses écrits et ses enregistrements audio/vidéo (de petits reportages, comme les monstres cachés de sa ville). Si la bande son, en grande partie réalisée avec la mixtape appelée montage of Heck, et quelques uns de ses enregistrements sont intéressants elle aussi est particulièrement oppressante. C'est d'ailleurs un mot qui résume assez bien ce documentaire : oppression.
Les scènes de vie intime filmées dans la maison de Seattle sont à la fois touchantes, flippantes et tendres. Kurt et Courtney y apparaissent comme deux adultes à peine sortis de l'adolescence et visiblement pas au mieux de leur forme physique. Tout est exposé, c'est cru et un peu ennuyeux. Kurt n'est pas un héros et le passage junkie ne met pas en avant une quelconque mythologie de la défonce. À aucun moment d'ailleurs le film ne fait l'éloge de Kurt Cobain, à aucun moment non plus on ne se détache de lui. C'est comme si on était tout le temps à ses côtés et on est parfois pris d'une envie de sortir de cet angle de vue pour, par exemple, se concentrer sur la musique ; mais ce n'est pas ce qu'a choisi Brett Morgan et ce qu'il montre pendant plus de deux heures c'est l'angoisse et la souffrance d'un gamin, puis d'un adolescent et enfin d'un jeune adulte qui, n'en pouvant plus, décide de se suicider. Et tout le reportage est focalisé là-dessus, sur cette fin abrupte.
Les scènes de vie intime filmées dans la maison de Seattle sont à la fois touchantes, flippantes et tendres. Kurt et Courtney y apparaissent comme deux adultes à peine sortis de l'adolescence et visiblement pas au mieux de leur forme physique. Tout est exposé, c'est cru et un peu ennuyeux. Kurt n'est pas un héros et le passage junkie ne met pas en avant une quelconque mythologie de la défonce. À aucun moment d'ailleurs le film ne fait l'éloge de Kurt Cobain, à aucun moment non plus on ne se détache de lui. C'est comme si on était tout le temps à ses côtés et on est parfois pris d'une envie de sortir de cet angle de vue pour, par exemple, se concentrer sur la musique ; mais ce n'est pas ce qu'a choisi Brett Morgan et ce qu'il montre pendant plus de deux heures c'est l'angoisse et la souffrance d'un gamin, puis d'un adolescent et enfin d'un jeune adulte qui, n'en pouvant plus, décide de se suicider. Et tout le reportage est focalisé là-dessus, sur cette fin abrupte.