Under the skin (Jonathan Glazer, 2014)


Dès le début du film il se dégage un parfum cinématographique expérimental des années 70. Les images prennent leur temps, la musique est prégnante et étrange. Les personnages ne parlent pas ou très peu.
Le scénario se met en place de manière répétitive, mais comme c'est beau, on en profite. On tient là ce que Jess Franco où Jean Rollin arrivent parfois à faire dans leurs films. Sauf que Jonathan Glazer est beaucoup moins outré, son érotisme est plus timide. Par ailleurs son film est mieux monté. C'est long mais pas chiant, beau mais pas niais.

Le synopsis (une femme aidée de motards tue des hommes) est simple, le scénario qui tient en quelques lignes s'étire quelque peu mais réussit à ménager une certaine tension. Les paysages d'Écosse sont beaux sans faire carte postale ; le jeu des acteurs est plutôt minimal. Pour faire court, disons que nous avons là un bon film de science fiction au parfum des 70' avec ce que cela entraine de mélange entre longueurs et scènes réussies (et parfois fort réussies), qui émergent de la répétition et de la longueur.