Lockwood, Top, Vander, Widemann, Fusion, JMS, 1981

De la Fusion à la française made in JMS.

En Août 1981 Didier Lockwood, Jannick Top, Chistian Vander et Benoît Widemann enregistrent l'album Fusion édité par le label JMS. Notons au passage que JMS avait sorti Amir (le premier album d'Henri Texier) en 1975 ; "Fusion" peut sûrement être entendu aussi en titre d'album qu'en nom de groupe, même si la durée de la formation fut plutôt éphémère. Toujours sur le même label Daniel Humair, François Jeanneau et Henri Texier avaient enregistré le titre - très Weather Reportien - Akagera qui se retrouvera sur l'album du même nom en 1980.

Didier Lockwood est aussi chez MPS

À l'époque de l'enregistrement de Fusion, Lockwood a un peu plus de 20 et il est aussi sur le mythique label allemand MPS dont les disques vinyl tardent à être réédités. Nous parlerons prochainement ici même de la réédition d'une compilation de morceaux de Rolf Khün par Universal. Lockwood qui avait déjà créé une formation jazz Rock en 1973 avec son frère le pianiste Francis Lockwood a aussi officié dans Magma , Zao et Surya (avec Jean My Truong) avant d'enregistrer Fusion.

La jaquette à la K 2000




Jean Marie Salhani raconte dans JMS 31ème anniversaire que c'est Vander qui a décidé de mettre une Ferrari sur la pochette pour le tirage de la deuxième édition de l'album. La brochette de gangsters que l'on voit devant la voiture est une reprise de la pochette du premier tirage de l'album... Pour le troisième et dernier tirage c'est une trace noire de pneu sur fond grisâtre avec une tache bleue, tache jaune qui fait office de jaquette...

La face A c'est GHK Go To Miles

Le disque s'ouvre sur un morceau de plus de vingt minutes qui devait prendre toute la face A du vinyl... GHK Go To Miles flaire bon le "funk rock rythmique saccadée" où des motifs trempés dans le jazz et joués sur des instruments "from the outer space" viennent s'épanouir. Sur les morceaux de la face B les instruments sont plus facilement identifiables et le violon de Didier Lockwood est à la course avec les claviers de Widemann sur Overdrive. Le morceau Reliefs avec son riff à la Black Sabbath clôt l'album et laisse un peu groggy. Y a plus qu'à enchaîner sur du Blue Öyster Cult. Sachez que vous pouvez écouter des extraits de Fusion sur le site de Benoît Widemann.

Benoît Widemann et les 3 questions du Dj Duclock plus une question subsidiaire

Benoît Widemann tenait les claviers dans Fusion. On se penchera sur ses albums en tant que leader : Stress (1977), Tsunami (1979) et 3 (1984) ou au sein du groupe Alien. Benoît Widemann a aussi fait partie de Magma. On le retrouve aussi sur deux titres de Bébé Godzilla de Patrick Gauthier ou encore sur Alma Latina (1983) avec Jean Pierre Fourquey, Philip Catherine et Aldo Romano... Et puis quelque chose me dit qu'on ne sera pas sans parler de l'album d'Éric Séva Folklores imaginaires (Le Chant du monde, 2005) où Benoît Widemann est au Moog...

Dj Duclock : Que lis-tu en ce moment ?

Benoît Widemann : Un roman de William Gibson : Idoru. Et aussi l'histoire du zéro par Charles Seife. L'Empire Romain ne connaissait pas le zéro, les conséquences sont totalement fascinantes.

Dj Duclock : Qu'écoutes-tu comme musique ces derniers temps, l'album qui tourne sur la platine ?

Benoît Widemann : Hier soir une symphonie de Dvorak, la 9e. Mais je n'y passe pas beaucoup de temps. Je déteste le fond sonore, le silence m'est bien plus nécessaire. Quand j'écoute, je ne peux rien faire d'autre.

Dj Duclock : Qu'est-ce qui t'a surpris dernièrement... Quand as-tu été surpris pour la dernière fois ?

Benoît Widemann : À l'instant, je ne m'attendais pas à cette question.

Dj Duclock : Quel est le souvenir le plus marquant que vous gardez de l'enregistrement de Fusion ?

Benoît Widemann : La composition de Reliefs, un bon souvenir d'écriture collective autour du piano, puis son enregistrement dans la foulée. L'album a été réalisé en seulement trois jours, ce qui était bien court...