The Last Sahdow Puppets, The Age Of The Understatement, Domino, 2008

Alex Turner des Arctic Monkeys, Miles Kane des Rascals et Owen Pallet. Trois gamins aux commandes pour The Age Of The Understatement, un peu plus de 60 ans d'âge. Alex et Miles se réclament de Scott Walker et David Axlerod. On peut rajouter une floppée de compositeurs de musique de cinéma (de John Barry à Bernard Hermann) pour le sieur Palett qui jubile avec Le London Metropolitan Orchestra, lui qui était plutôt habitué à des petites formations (Arcade Fire), voire à de très petites formations : Final Fantasy. Faut compter aussi James Ford à la batterie et à la production... Ils enchaînent tubes sur tubes à l'image du single qui sert aussi de titre à l'album. Le mariage avec l'orchestre est particulièrement bien réussi et vivifiant, la sauce prend admirablement bien sur les titres comme The Age Of The Understatement, Standing Next To Me, Calm Like You, The Chamber. On pense un peu à Bowie, le Bowie des débuts, celui de Little Bombardier... Sauf que Bowie maîtrise mieux son côté grandiloquent. Il est moins lisse aussi. Reste encore du chemin aux Last Shadows Puppets, un peu de poussière aux pieds et dans la gorge. Mais il y a déjà là de quoi se régaler à répétition avec Separate And Never Deadly et son refrain imparable Save me from the secateurs/ I'll pretend I didn't hear/ Can't you see I'm a ghost in the wrong Coat/ Bitting Butter and Crumbs ; la martiale et tonitruante Only The Truth ; la guitare façon Morricone, les cordes et les cuivres de My Mistakes Were Made For You ; cette tempête orchestrale d'In My Room sur laquelle on se surprend à convoquer un solo de Kirk Hammett de Metallica... qui ne vient pas ; la nonchalance de The Meeting Place. On aura vite fait de faire tourner la galette en boucle.

David Bowie, Little Bombardier.