Cathedral, Caravan beyond redemption, Earache, 1998

C'est comme un bombardier métalo-psyché en rase motte. Guitare graisseuse et lourdingue, rythmique plus lourde que le plomb, mention mercure. Quelques sautillements funks se pointent de temps en temps dans les percussions bongo, et un peu de wha wha et de guitare cocotte (sur l'intro de Freedom et dans Heavy Load notamment) participent à la touche originale de l'album. Kaleidoscope of desire, un improbable tube en prise directe avec Blue Öyster Cult, permet de souffler un peu sur un tempo léger et plaisant, quasiment pop, le seul morceau sans guitare grasse. Et nous, sous le bombardier, on se picole le chaudron les oreilles aux aguets. Frankenstein, Satan, le Voodoo, des robots, la liberté et la révolte, le paradis, le retour à la maison, le Captain Clegg (celui des films de la Hammer, on a même droit à un sample du film) ; tout un tas de références croustillantes sont conviées au fil des chansons un peu comme sur la jaquette qui nous plante fissa entre le Muppet Show et Hyeronimous Bosh. Indispensable pour qui n'est pas allergique à ce bon vieux métal lourd que le Black Sabbath propulsa avec The Wizard (Vertigo, 1970).

Cathedral, Voodoo Fire tiré de l'album Caravan Beyond Redemption (Earache, 1998)