Madonna, American Life, Maverick, Warner Bros, 2003

Jaquette d'album à la Che Guevara, la fameuse photo qui est sur les t-Shirts et les badges, pour la star issue de l'ère des mass média qui a su incarner et jouer de l'image. Madonna s'offre un deuxième album électro-rock en collaboration étroite avec Mirwais Ahmadzaï, l'ancien guitariste membre fondateur de Taxi Girl (le mythique groupe français dans lequel chantait Daniel Darc). L'album contient pas moins de cinq singles : American Life, Die Another Days (qui avait servi précédemment à la BO du James Bond éponyme), Nothing Fails, Love Profusion et Hollywood. Assez épuré, voire sobre et un peu froid, on y entend pas mal de rythmiques électros, de la guitare folk et des cordes. Quelques incursions dans le rap, mais le flow de Madonna fait un peu flop. En plus des singles particulièrement réussis, l'album recèle un Mother & Father dansant sur lequel elle raconte ce qu'elle a ressentit à la mort de sa mère et un Easy Rider, ballade poignante orchestrée par Michel Colombier. C'est lui qui s'occupe des arrangements de cordes sur tout l'album. Il s'agit bien du Michel Colombier qui travailla avec Serge Gainsbourg sur Bonnie & Clyde, avec Pierre Henry sur La messe pour le temps présent, ou encore avec Barbara sur l'abum L'Aigle Noir. Pour sa troisième décennie de musique Madonna sait s'entourer et surprendre.

La jaquette de l'album est réalisée par M/M, ceux-là mêmes qui on signé le clip Caillou de Jean Louis Murat.

Voici American Life, véritable charge contre le rêve américain et la guerre en Irak. Le clip a été réalisé par le réalisateur suédois Jonas Äkerlund et fut assez rapidement remplacé par une vidéo moins corrosive.



Hollywood, réalisé par Jean-Baptiste Modiano, s'attaque à la superficialité du milieu Hollywoodien. Le clip met en scène plusieurs photos de Guy Bourdin, photographe pour Vogue dans les années 60.




Love profusion réalisé par Luc Besson.