Baxter Dury, Len Parrot’s Memorial Lift, Rough Trade, 2002.

« C’est toujours étrange d’expliquer ses paroles. Elles viennent parfois d’une phrase, d’un mot qu’on trouve obsédant, on le manipule ensuite pour en faire un texte, en essayant de lui donner un sens. »
Baxter Dury lors d’une interview avec les Inrokuptibles.

Fils de son papa, Ian Dury le gars de Sex, Drug & Rock n’Roll qui donnait dans le punk, Baxter Dury donne dans la pop aérienne, psychédélique et hantée. Plutôt timide et discrète. Pas très loin de Mercury Rev (notamment pour son timbre de voix proche de Jonathan Donahue) avec quelques pincées de Lou Reed période Velvet Underground pour la chanson Oscar Brown. Baxter Dury campe ses peurs et des personnages étranges et décalés d’une voix douce doublée de temps en temps par Johanna Hussey. Il rempli le monde de coton, mélancolique et un peu désabusé... presque nonchalant. Ambiance berceuse assurée. Lent et indispensable. On notera la présence d’Adrian Utley de Portishead et Richard Hawley de Pulp parmi les musiciens présents sur l’album.