Fixation, The Ember, The Ash


 

Diverses influences métalliques (metalcore, black, math, symphonic...) et électro se télescopent dans The Ember, The Ash le deuxième album de Fixation. Des petits bruits de musique concrète - on pense parfois à des sons de vieux jeux vidéo - viennent ramper ça et là sur les premiers titres. On pensera même - au détour d'un chœur de voix aériennes (The Colossal Void) ou d'une nappe de synthétiseur (A Growing Emptiness) - à du metal symphonique. L'ambiance est rapide, urgente, un peu foutraque au début de l'album. Elle se fait plus carrée par la suite, plus attendue aussi. L'album se termine sur 9 minutes de Black Metal progressif (Consciounsness Torn from the Void) assez classique. 

Fixation est un one-man band mené par . L'écoute de The Ember, The Ash est à la fois roborative et planante. Comme si Devin Townsend et Nachtmystium faisaient du Math Rock ensemble. J'ai pensé, un court instant à Joe Satriani sur le solo du passage éthéré de Becoming the Eidolon et, toujours sur le même morceau, au chant d'Arch Enemy

Et soudain Menace, l'album solo de Mitch Harris (guitariste de Napalm Death) me revient en mémoire alors que je relis cette petite chronique. Nous vivons une époque de métissage musical important.

Emeric Cloche.

Fixation, The Ember, The Ash, Prosthetic Records, 14 Mai 2021.