Dream Theater, Distance over Time


 

Trop...

Trop technique, trop sucré, trop naïf, trop déjà entendu quelque part, trop rondo veneziano... Dream Theater me laissait froid... et puis le déclic a eu lieu, un peu avant les grandes vacances de 2019. J'ai commencé par avoir envie de réécouter quelques chansons en boucle (Wither et The Count of Tuscany sur l'album Black Clouds & Silver Linings). Je me suis laissé surprendre par la batterie, puis la ligne de basse, la voix, la guitare. Tous les membres de ce groupe sont des virtuoses. Même le côté épique et pompier a finit par fonctionner.

Distance Over Time

Distance over Time, sorti fin 2019, a beaucoup tourné sur la platine. L'album est devenu un de mes disques de chevet. Plutôt facile d’accès, en équilibre entre le rock progressif et le métal, comme Images & Words, Octavium et Systematic Chaos ce disque me parait être une bonne porte d'entrée dans l'univers du groupe ; cependant si vous êtes plutôt métal essayez Train of Thought. Mais attention, pénétrer l'univers de Dream Theater ne se fait pas d'un coup, une magie lente est à l’œuvre. Il faut accepter de laisser certains a priori de côté. Distance Over Time souffre d'un son compressé (époque oblige...), la batterie est un peu plate, mais cela reste tout à fait écoutable.

Polymorphe

Je me souviens encore de mon désappointement à l'écoute de leur Greatest Hit (...And 21 Other Pretty Cool Songs). Les 22 morceaux m'évoquant tour à tour U2 ou Metallica en passant par Rush et Pink Floyd, je me sentais perdu au milieu des différents styles. Après avoir écouté les albums un fil rouge s'est dessiné, il est solide et attachant. Si le groupe a connu différentes phases et qu'il se love au gré de sa discographie dans le son de l'époque, Dream Theater fait du Dream Theater comme AC/DC fait du AC/DC. C'est en ce moment le groupe de rock progressif que j'écoute le plus, après Iron Maiden.


Dream Theater, Distance over Time, Roadrunner Records, 2019.