(I’m Gonna Be) 500 Miles (DH Thomas se souvient de cet air...)


DH Thomas expose à La Parenthèse (Paris 9ème) du 28 octobre au 8 novembre 2013. Il nous livre aujourd'hui son souvenir pour la série je me souviens de cet air...



C’est étonnant, les souvenirs, et particulièrement les souvenirs olfactifs et auditifs. Sunshine on Leith : ce titre était déjà celui d’un album des Proclaimers, celui de sa chanson-phare et celui d’une comédie musicale basée sur l’album. Au Royaume-Uni, il y a quelques semaines, est sorti sur les écrans un film intitulé… Sunshine on Leith, et qui est bien sûr la version cinéma de la comédie musicale. Eh bien figurez-vous que je n’ai pas du tout envie de voir le film ! Pourquoi ? Tout simplement parce que ça changerait les images qui me viennent en tête quand je fredonne intérieurement (I’m Gonna Be) 500 Miles.

Flash-back de vingt ans. Août 1993 (ceux qui savent compter ne seront pas étonnés), je passe l’été dans l’Alabama, la chanson des Proclaimers est au sommet des ventes outre-Atlantique ; on l’entend dix fois par jours sur les stations locales et c’est la chanson qui a accompagné ma remontée, en voiture, de Huntsville à Washington DC. Deux jours de route, j’ai dû entendre bien d’autres titres que celui-ci mais c’est lui qui reste et qui fait ressurgir la diversité des paysages traversés, le soleil qui frappe et le vent qui s’engouffre par la fenêtre baissée à fond pour lutter contre la chaleur.

Figurez-vous que l’avoir autant entendue ne m’a pas dégoûté : j’ai acheté la cassette (oui, il y avait encore des cassettes à l’époque, et pourtant c’est il n’y a pas si longtemps que ça) et je me la suis repassée, au retour en France, jusqu’à ce que la bande n’en puisse plus. Et encore aujourd’hui, bien sûr, je ressens ce petit frisson du voyage (les paroles s’y prêtent) quand je l’entends.