Laissons de côté les membres qui composent les Dead Weather, on a déjà croisé Alison Mosshart dans The Kills, Jack Lawrence dans les Raconteurs, Dean Fertita avec Queen Of The Sone Age et Jack White dans les White Stripes et les Raconteurs. The Dead Weather est un groupe de quatre blanchettes qui se réunissent dans l'urgence (quoi que 3 semaines d'enregistrement tout de même... mais à notre époque c'est peu) pour enregistrer onze titres de rock blues garage. À l'image de la reprise rentre dedans du New Pony de Bob Dylan les guitares grasses et puissantes portées par une rythmique au mercure - on l'a déjà dit, le mercure est plus lourd que le plomb - donnent une puissante ossature à l'album ; quelques filets de chair : voix, piano, orgues et synthétiseurs pendent ça et là et donnent vie au squelette. Ce bon vieux rock est bien vivant et plusieurs idées viennent se partager un même morceau. Cassures de rythme de Treat me like your mother ; ambiance barrée de 3 birds, comme du psyché joué dans les marécages ; orgue déguingandé sur I cut like a woman et Rocking Horse branché sur Horse with no name ; la presque indus (sauce Marilyn Manson) No Hassle Night ; la nonchalance classe de fin du monde - ou peut-être est-ce seulement une fin de soirée - de Will There Be Enough Water qui peut aussi se lire comme une réponse au When The Ship Comes In de Dylan... et quelques autres morceaux faussement passe-partout, construisent tout un album qui se tient debout et rend, le temps de l'écoute, nos vies un peu plus affriolantes. Que demander de plus ?
The Dead Weather, Treat Me Like Your Mother