La horde du contrevent, Alain Damasio
Epopée : Proche du mythe, l'épopée chante l'histoire d'une tradition, un complexe de représentations sociales, politiques, religieuses, un code moral, une esthétique. À travers le récit des épreuves et des hauts faits d'un héros ou d'une héroïne, elle met en lumière un monde total, une réalité vivante, un savoir sur le monde.
Alors voilà, La horde du contrevent, c’est une épopée. L’histoire d’un groupe de gosses formés, préparés et expédiés depuis l’Extrême Amont pour rallier l’Extrême Aval. Plus de 30 ans face au vent avec une mission : découvrir son origine, et aussi l’autre bout de la Terre : le grand pourquoi, le grand comment. A pied, car tel est le code de la Horde, ils font leur apprentissage individuel. Chacun apporte ses compétences au groupe et à sa quête, à l’image de la formation en Pack qu’ils prennent pour affronter le vent. La feuleuse maîtrise le feu, le Golgoth traçeur ouvre la voie, le fauconnier ramène la nourriture, les crocs remorquent les traîneaux, le scribe consigne tous les éléments à transmettre aux futures Hordes...
Damasio invente un monde, des codes, une histoire et même un langage, jouant avec les signes, créant de nouveaux mots, et tout tient parfaitement debout. L’aventure est magnifique, passant alternativement à travers la voix de chaque personnage. Il est vraiment juste de dire au sujet de ce roman qu’on « y est ». Le lecteur est au coeur de la Horde ; il participe aux fêtes lorsqu’elle croise les Fréoles, ceux qui voyagent en bateau flottant ; il tremble pendant le combat qui oppose Erg le défenseur de la Horde à un Poursuiveur ; il prend en pleine face le furvent qui souffle. Un vent que l’on regarde d’ailleurs d’un autre oeil une fois le livre refermé. Car le voyage a été total, l’adhésion à l’aventure parfaite. Un moment de magie littéraire. Et puis, au-delà de l’aventure, il y a la question du rêve, de l’accomplissement, de choix de vie et de quête de soi, de la désobéissance, de la maîtrise technologique, bref, un foisonnement de réflexions qui achève de parfaire ce roman.
Alain Damasio, La horde du contrevent, Folio SF, 2007, 9,40 euros, 700p.
Alors voilà, La horde du contrevent, c’est une épopée. L’histoire d’un groupe de gosses formés, préparés et expédiés depuis l’Extrême Amont pour rallier l’Extrême Aval. Plus de 30 ans face au vent avec une mission : découvrir son origine, et aussi l’autre bout de la Terre : le grand pourquoi, le grand comment. A pied, car tel est le code de la Horde, ils font leur apprentissage individuel. Chacun apporte ses compétences au groupe et à sa quête, à l’image de la formation en Pack qu’ils prennent pour affronter le vent. La feuleuse maîtrise le feu, le Golgoth traçeur ouvre la voie, le fauconnier ramène la nourriture, les crocs remorquent les traîneaux, le scribe consigne tous les éléments à transmettre aux futures Hordes...
Damasio invente un monde, des codes, une histoire et même un langage, jouant avec les signes, créant de nouveaux mots, et tout tient parfaitement debout. L’aventure est magnifique, passant alternativement à travers la voix de chaque personnage. Il est vraiment juste de dire au sujet de ce roman qu’on « y est ». Le lecteur est au coeur de la Horde ; il participe aux fêtes lorsqu’elle croise les Fréoles, ceux qui voyagent en bateau flottant ; il tremble pendant le combat qui oppose Erg le défenseur de la Horde à un Poursuiveur ; il prend en pleine face le furvent qui souffle. Un vent que l’on regarde d’ailleurs d’un autre oeil une fois le livre refermé. Car le voyage a été total, l’adhésion à l’aventure parfaite. Un moment de magie littéraire. Et puis, au-delà de l’aventure, il y a la question du rêve, de l’accomplissement, de choix de vie et de quête de soi, de la désobéissance, de la maîtrise technologique, bref, un foisonnement de réflexions qui achève de parfaire ce roman.
Alain Damasio, La horde du contrevent, Folio SF, 2007, 9,40 euros, 700p.