Earth, Hex : Or Printing in The Infernal Method, Southern Lord, 2005

On pense à la Bande Originale de Dead Man (1995) de Jim Jarmush par Neil Young, à Bill Frisell par moments, à Winter et Into Darkness (Nuclear Blast, 1990) avec leur son particulièrement lourd et glauque, genre de Black Sabbath sans les hymnes. Ce troisième album de Earth est peuplé de vents, de guitares lourdes, banjo distordu, pedal steel, batterie au ralentie. Etranges bourdonnements d'harmoniques, longues plages évocatrices dans lesquelles il fait bon plonger. Les titres causent d'eux-mêmes : Mirage, The Dry Lake, Left In The Desert, Lens Of Unrectified Night... Un genre de jazz pour les rockers. Du rock expérimental à des kilomètres du Chorus/Verse ou des démonstrations d'un certain rock progressif. On se laisse emporter par le courant, loin, très loin.

Issu de la scène de Seattle, le noyau de Earth est formé par un ami de Kurt Cobain : Dylan Carlson (Guitare, Banjo, guitare Bariton) et Adrienne Davies (batterie, percussion, Wind Chime). John Schuller (basse), Dan Tyack (Lap & Pedal Stell) et Steve Moore (Trombonne et Tubular Bells) se joignent à eux pour Hex : Or Printing in the Infernal Method. Le design de Stephen O'Malley est particulièrement réussi, les photos du livret nécessitent à elles seules que l'on se procure la galette dans les plus brefs délais.

The Dire And Ever Circling Wolves tiré de l'album de Earth, Hex : Or Printing in the Infernal Method