Pas besoin de tout montrer


Dans Ghost Writer (Roman Polanski, 2010) on croisera quelques montées d'escalier somptueuses ; les fesses de Pierce Brosnan et un décolleté en peignoir d'Olivia Williams qui laissera voir le côté du galbe d'un sein. Le passage Sex Scene ne montre rien et pourtant il fonctionne. Outre le fait que le film soit une réussite du point de vue de la photo, de l'ambiance, du jeu d'acteur et du scénario (tiré d'un bouquin de Robert Harris) cette économie de chair n'altère pas l'érotisme discret. Le passage quasi obligé de la relation charnelle y est à peine effleuré, joué sur un ton mi-humoristique, mi-tendre qui produit son effet. La Sex Scene n'a pas vraiment lieu dans Ghost Writer, mais le chemin qui y mène s'y dessine en quelques scènes bien senties et l'après est tout aussi réussi.

D'autres films qui jouent sur un autre registre n'ont pas besoin de tout montrer, Les sorcières d'Eastwick (Georges Miller, 1987), par exemple, possède un fort potentiel érotique.