Aftermath, ça tient à quoi qu'un disque ou un morceau nous suive, parfois toute une vie ?



C'était une cassette achetée par mes parents et c'est le titre qui m'a immédiatement causé : Aftermath. Je savais que cela avait à voir avec une catastrophe et il en fallait pas plus pour que j'adhère au premier abord. Les titres de chansons ensuite, pas musicalement, rien que les titres : comment ils sonnaient quand je les lisais à voix haute avec mon accent de frenchy boy. Mother's Little Helper (l'association des mots, juste l'association des mots), Lady Jane (parce qu'il y avait Lady dedans), Under my thumb (thumb pour moi, à l'époque, ça voulait dire tombe), Flight 505 (j'étais un peu passionné par les avions de la deuxième guerre mondiale, ce qui m'a valu d'écouter en boucle Même si j'y reste de Francis Cabrel) et puis Going Home parce que déjà le mythique Home anglais me causait, comme si j'avais perçu tout ce qu'il y avait derrière ce mot HOME.


Étrangement ça fonctionnait avec la musique : les titres qui me causaient à la sonorité ont tout de suite plu à mon oreille. Mother's Little Helper et ses trois foutues notes de guitare c'est aussitôt retrouvé sur les compiles cassettes, rapidement suivi d'Under My Thumb. Les Rolling Stones, pour moi, étaient devenus un home au même titre qu'Iron Maiden et Bérurier Noir.