Est-ce que Trentemoller ressemblera aux musiques que l'on trouvait sur les cassette de Sophrologie ?

Photo : Alastair Wiper

Je ne pense pas... c'est que c'est quand même un peu plus chiadé que les vagues des synthétiseurs new age même si parfois - comme Ludovico Einaudi - Trentemoller est sur la corde raide. Même s'il reste dans le prévisible - on est pas chez Clark - il casse ses morceaux au bon moment et pond quelques perles. Je parle là de son travail studio pour deux de ses 4 LP : The Last Resort (Vinyl Edition) et into the great wide yonder que l'on peut trouver en édition vinyle. Et afin de vous causer de ses deux albums qui tournent ici en boucle depuis quelques temps j'ai décidé de soumettre les deux albums de Trentmoller à quelques questions test que je me suis moi-même posées :




Peut on écouter Trentmoller en travaillant sur la production de texte sans être dérangé ?

Oui et c'est même un bon moyen de mettre un paravent entre le monde et la production. Trentemoller peut aider à se concentrer. Les parties chantées du deuxième album ont une forte propension à apporter des images où à renforcer celles que l'on tente de créer. Comme c'est assez lisse les deux albums peuvent presque servir de meuble sonore.

Peut-on écouter Trentemoller tranquillement assis dans son canapé sans s'ennuyer ?

Oui, la musique de Trentemoller a un côté minimaliste et contemplatif qui permet de se laisser aller peinard, même avec into the great wide yonder qui est plus "narratif", c'est un fait : les morceaux sont un peu plus rock ou pop selon la définition que l'on donne à ces mots (nous sommes à une époque où les gens collent leurs propres définition aux mots...).




Quelle différence y-at-il entre The Last Resort et into the great wide yonder ?

Le premier (The Last Resort) est plus électro-jazz que le deuxième (into the great wide yonder) qui lorgne vers le rock. Les deux albums sont reliés par des beats organiques (1) et proposent un même univers doux mélangeant rythmique électro, clavier analogique et guitare ; il m'a semblé entendre quelques samples d'oiseaux et de vieux disques de jazz sur The Last Resort, mais je ne suis plus sûr... les voix sur into the great wide yonder plongent Trentemoller dans la chanson, c'est une réussite et les parties guitares s'inscrivent bien dans les tonalités électros. On notera aussi que les rythmiques sont plus volumineuses et que les compositions semblent plus travaillées sur le deuxième opus.

Trentemoller, Always something better, tiré de The Last Resort (Poker Flat Recording, 2006)






Trentemoller, Sycamore feeling, tiré de into the great wide yonder (In My room, 2010)




Je n'ai pas de lecteur de vinyle dans la voiture si quelqu'un peut répondre à : Peut-on écouter Trentemoller sur un long trajet sans s'endormir ? Je suis preneur. Il nous reste aussi à nous pencher sur The Trentemoller Chronicles (2007), les maxis et les nombreux remix effectués par le monsieur.

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(1) Comprendre qui parlent au corps et sûrement au cerveau reptilien par le biais de sons ronds et un peu mous.