Malevil, Christian de Chalonge, 1981


Malevil de Christian de Chalonge c'est 3 mois de travail, nous dit-on en ouverture d'un reportage que l'on peut visionner sur le site de l'Ina. Le film commence comme le roman de Robert Merle puis le scénario évolue dans une autre direction. Les scènes sont biens posées, lentes et évoquent parfois Shakespeare. La brochette d'acteurs : Michel Serrault, Jacques Villeret, Jacques Dutronc, Pénélope Palmer, Jean Louis Trintignant, Hans Zischler... se fond parfaitement dans le paysage et l'histoire. Ce qui fait de Malevil l'un des meilleurs films de genre post-apocalyptique c'est son originalité, sa portée. Chacune des scènes ouvre sur une réflexion. On a l'impression de se trouver dans du cinéma Russe ou chez Pasolini... le film possède aussi des paysages (Jacques Douy) et une photo (Jean Penzer) particulièrement réussis. La musique de Gabriel Yari est en parfaite adéquation avec les scènes (et étrangement on pense à Coup de Torchon), une leçon à l'heure actuelle où trop souvent la musique propulse le film dans un genre de clip.