Gossip, Music For Men, columbia, 2009


Je me souviens du tube de l'album Standing in the way of control (le 3ème du groupe, le premier connu en France) : une pulsion entraînante tout à l'énergie. Il y a quelques mois on était allés déguster un peu de rhum arrangé (il y a plusieurs fournisseurs de bon rhum plein de vitamines du côté de Nantes...) et on a écouté un peu le Music For Men. Je l'avais noté dans un coin de ma caboche en me disant, hé il se passe quelque chose là-dedans. J'ai enfin pris le temps de l'écouter peinard. Music For Men est énergique et il faut absolument que j'emmène ce skeud en voiture. Il semble bien que Beth Ditto, la chanteuse de Gossip, soit branchée sur une centrale nucléaire, mais cette fois-ci son trop plein de pêche est un peu plus retenu, moins punk, et je me dis que c'est un plus pour sa voix. Le clavier - qui lorgne de temps en temps du côté de Flashdance - et les guitares funky donnent très envie de faire défiler le paysage. Dès le premier titre il plane quelque chose de soul, une soul chauffée à blanc, un peu comme chez les Bell Rays et puis il y a ce background dans la voix, une forte accroche comme chez Marianne Faithfull sauf que la façon de chanter est ici beaucoup plus proche de Pat Benatar. Autant dire tout de suite que toutes les pétasses à paillette de télévision ravalent leurs couinements à deux balles et retournent fissa à la niche, ici sous le strass, entre nostalgie et grosse patate, il y a du corps et du coeur. C'est un album particulièrement jouissable comme dirait une de mes connaissances capable de faire disparaitre indifféremment une bouteille de Ricard ou un lapin et il va falloir revenir goûter voir si les rhums arrangés du côté de Nantes s'arrangent aussi bien avec l'âge. Ah au fait, à la production de Music For Men, c'est Rick Rubin...

Gossip, Diamstore Diamond